"Mon propos n’est pas seulement de
raconter des histoires, de parler
de métissage de cultures, de religions.
Il est de mettre en scène de
vrais personnages imprégnés d’un humanisme authentique..."
 


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    Jeannine ANZIANI
     

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Dans le présent Cursives, Jeannine Anziani nous emmène dans une navigation entre mer et collines dont l'horizon est celui de l'écriture méditerranéenne.
Celle-ci ne se dévoile que peu à peu, au détour de multiples rencontres, au plus près du réel, au carrefour de l'autofiction, du conte et du slam.
Un voyage qui ne fait que commencer avec les mots pour traits d'union…

L'entretien
 

Aux origines de l'écriture


Jeannine Anziani : J'ai commencé à écrire tôt. J'avais 13 ou 14 ans. J'écrivais les poésies gentillettes et nunuches qu'écrivent les petites filles. Dans mon souvenir, j'ai toujours écrit, mais je n'y croyais pas.
En plus, j'ai arrêté mes études relativement tôt, à la fin de la seconde, je n'ai même pas passé mon bac. Pour mon père, qui était commerçant, les études ça ne servait à rien : il n'en avait pas fait. A 13 ans, il s'était arrêté parce que son père lui avait dit : "Viens faire les marchés avec moi". Il avait son certificat d'études et nous racontait toujours que le maître d'école s'était déplacé en personne chez ses parents en disant : "Albert est doué, quand même, il faudrait qu'il continue ses études". Mais le grand-père avait dit : "Non, moi, j'ai besoin de lui, il faut qu'il vienne faire les marchés avec moi".

 

Le magasin


J.A. : Chez nous il y avait un passage obligé, c'était le magasin et tout le monde devait y passer. C'était la porte d'entrée dans la vie, la tradition. Ensuite, de toutes façons, les filles devaient se marier, de préférence avec des petits juifs pleins de sous… Moi j'ai eu tout faux !
Après le lycée, j'avais commencé des études de sténodactylo. Et puis un jour, mon père qui avait déjà deux secrétaires, me dit : "qu'est-ce que tu vas faire, une année d'études de plus, ça ne sert à rien, viens au magasin, j'ai besoin d'une secrétaire. — Mais papa, il y en a déjà deux. — Oui, mais elles sont débordées, on n'y arrive plus. On a trop de retard !" A l'époque, il n'y avait pas d'ordinateur évidemment. Dans ce magasin, il y avait du boulot par dessus la tête ! C'est même là que j'ai appris à faire trois choses à la fois ! Finalement, j'y ai passé sept ans.
Puis j'ai arrêté de travailler pendant cinq ans pour élever mes enfants. Mon père, qui voyait bien qu'on peinait un peu, ma sœur et moi, s'est dit qu'il allait acheter une affaire pour ses filles ! Une affaire de gros d'abord, plus tard une boutique de fringues. Parallèlement, j'ai toujours écrit. Dans la boutique de la rue Paradis, je tenais un cahier tous les jours. C'était l'agenda. J'écrivais tout ce qui se passait. Une anecdote à propos de notre voisin de la boutique d'à côté. Beaucoup de portraits de clients aussi… Un peu comme des reportages. Ma sœur se marrait. La première chose qu'elle faisait en arrivant c'était d'ouvrir l'agenda et de le lire. C'était plutôt humoristique. Je ne dis pas que c'était de la mise en boîte, mais souvent les clientes avaient des surnoms : Mme "J'ai plus de place dans mes placards", etc.


Filigranes : Quels étaient les mobiles de cette écriture ? S'amuser, passer le temps, autre chose encore ?

J.A. : Passer le temps en s'amusant, oui. Si j'avais un cahier devant moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'écrire... Mes lectrices, étaient ma sœur, mes nièces, les commises aussi, c'est-à-dire des clientes avec qui on avait sympathisé et qui venaient nous tenir la boutique en cas d'absence de notre part.

 

Le journal intime


J.A. : Ça a commencé à 13-14 ans. Parallèlement, avec des copines du lycée, on avait sorti un petit journal. Je n'ai jamais eu peur d'écrire. Il faut avouer qu'au Lycée Périer où j'ai fait mes études, quand je n'étais pas première en rédaction puis en dissertation, j'étais au moins dans les cinq meilleures.


Filigranes : et d'où te vient ce besoin d'écrire ?


J.A. : Je sais pas. Sur le bateau, c'est pareil. J'ai commencé à tenir ce qu'on appelle le carnet de bord, il est obligatoire. Tu dois simplement noter "départ de…, arrivée à …, vent de …, mer…". Pour moi, tout a de suite dérapé comme plus tard au magasin ! "Je suis partie de Port Miou Force 3" est devenu : "Lundi 14 août 2000 : petit déjeuner sur le pont avec vue imprenable à 180°. Difficile de s'arracher à la contemplation. Faut pourtant y aller. Moteur, puis voile à l'arrivée sur Roccapina. Enfin un endroit où les poissons sautent quand on envoie de la nourriture par dessus bord" ! Au début, il y avait 3 lignes et au fur et à mesure le texte "débordait". J'évoquais ce que je voyais en mer, la tempête qui nous était tombée dessus ou encore les rencontres de port. Les copains ou ma famille regardaient ce que j'avais écrit ou me demandaient de leur lire ce que j'écrivais.

 

Vers une écriture
plus socialisée


Filigranes : quels modèles d'écrivains avais-tu en tête ?
J.A. : Sagan bien sûr à 16 ans, mais aussi Colette, Agatha Christie, Henri Troyat, Albert Camus, plus tard Marek Halter. Et puis je n'ai jamais arrêté de lire et de relire Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Apollinaire et évidemment Prévert. J'aimais bien Paul Géraldy aussi. Finalement, je m'aperçois que je n'ai jamais arrêté de lire de la poésie ! Mais j'avais quand même le sentiment que je n'étais pas à la hauteur, je me disais "ce n'est pas possible…"


Filigranes : comment es-tu arrivée à Fili ?
J.A. : En 2003. Quand je me suis arrêtée de travailler, j'ai décidé d'écrire un bouquin. Dans ces cas-là, on commence toujours par une sorte d'autobiographie. J'ai fait ce bouquin que j'ai envoyé à plusieurs éditeurs. Je n'ai eu que des retours négatifs. On m'a dit que si je m'appelais Brigitte Bardot (!) effectivement ça serait intéressant, mais la biographie de Jeannine Anziani ça n'intéressait personne. En plus, "ça débordait" ! Entre-temps arrivent Fili, les ateliers d'écriture du GFEN (Groupe Français d'Education Nouvelle). Cette année-là nous avons travaillé sur… l'autofiction ! Du coup, j'ai fait un nouveau bouquin que j'ai appelé Le magasin. Mais chez les éditeurs ça n'a pas marché non plus.

 

Si je ne le raconte pas,
ce sera perdu


J.A. : Avec l'autobiographie, j'avais ouvert les vannes. Ce deuxième récit répondait à un devoir de mémoire. Je l'ai vu comme un coup de chapeau à ma famille disparue, un témoignage sur ce magasin atypique, festif que beaucoup de Marseillais ont très bien connu. Pour donner un exemple, le jour où on avait bien travaillé, on offrait le champagne aux soixante employés… "Vas vite acheter des bouteilles…" me disait-on. On offrait le champagne à tout le personnel et si vous passiez là et que vous achetiez des collants ou des culottes, vous aviez aussi droit à une coupe !
Mon propos n'était pas seulement de raconter l'histoire d'un négoce incroyable, mais aussi celle d'une famille mélodramatique, d'un quartier animé ; de parler d'un métissage, d'un brassage de cultures, de religions. C'était la mise en scène de vrais personnages hauts en couleur, mon père et mon oncle, imprégnés d'un humanisme authentique et puis de tout ceux qui gravitait autour d'eux. La petite histoire de Marseille… C'était écrit à la première personne, à travers mon regard. Avec cette chronique, j'ai l'impression d'avoir tenu le cœur d'une époque révolue…
Autofiction ? Certaines choses, je ne m'en souvenais pas parce qu'à l'époque je ne tenais pas de cahiers. Quand j'avais des trous de mémoire, j'imaginais, je reconstruisais des chronologies. J'essayais que ce soit cohérent.

 

Le virage


J.A. : Le virage s'est amorcé avec Claire, une copine institutrice qui m'a dit "Écris-moi un conte pour enfants". Le démarrage de ce premier conte est paru dans Filigranes N°60. C'était l'histoire de Pimpon, un petit voilier non pas triste, mais rêveur.
J'ai obtenu une reconnaissance immédiate, ça m'a donné confiance en mon écriture. C'est ce qu'on cherche quand on écrit, sinon on met ses papiers dans un tiroir.
A partir de là, Claire et Christophe un autre copain instituteur n'ont plus cessé de me dire "Écris-en un autre…" Comme je m'étais pris deux gifles avec l'autobiographie et Le magasin, je ne pensais même pas à être publiée, mais Claire m'a conseillé de chercher un illustrateur (ce sera Isabelle Nègre), de recontacter des éditeurs, de faire des lectures de ces contes dans les bibliothèques. Dans un annuaire édité par la région Paca, j'ai trouvé toutes les adresses nécessaires. Après avoir essuyé dix-sept refus, j'ai fini par abandonner. J'étais désolée pour Isabelle.
Mais ces contes existaient sous la forme des petits livrets artisanaux et je réalise que c'est toujours le thème du bateau qui revient ! Des amis, marins eux aussi, partent faire le tour de la Méditerranée, emportent mes contes, les lisent le soir aux autres marins ! Dans un petit port, au fin fond d'une île grecque, ils tombent sur une personne qui connaît bien le monde de l'édition. Elle m'envoie par mail une liste d'éditeurs. Sur cette liste, l'édition Le Lutin Malin. Avec eux, c'est allé très vite. On se rencontre en 2006 à l'occasion de Lire en Fête. Ils m'envoient le contrat et Les Contes de la Méditerranée sortent juste à temps pour la manifestation
de 2007.

 

La Méditerranée


J.A. : Je pense qu'on ne parle bien que de ce qu'on connaît. C'est pourquoi j'ai pensé à un bateau.
On sait bien qu'un conte est l'histoire d'un héros qui traverse différentes épreuves et qui s'en sort. Le conte part d'une situation négative pour se terminer par une fin positive. Sans discours moralisateur apparent, des valeurs humaines vont apparaître en filigrane.
A partir du deuxième conte, j'ai réfléchi, analysé et j'ai senti que je tenais peut-être un moyen d'amener les enfants à découvrir les valeurs essentielles d'une humanité intemporelle. Le conte pouvait dédramatiser une situation par le biais de l'humour. On y trouve la peur et le courage ; l'angoisse et l'apaisement ; le rejet et la reconnaissance ; la solitude et la société ; l'abandon et l'adoption ; la jalousie et l'amitié ; l'injustice et la justice ; la violence et la paix. Personnellement, je mise sur l'espérance !
Filigranes : Et Marseille ?
J.A. : Je suis Marseillaise, il était presque obligé que j'utilise des termes typiquement méridionaux. Quant aux expressions comiques, c'est que je n'aime pas prendre les choses trop au sérieux. C'est mon caractère.
Lorsque Claire et Christophe m'ont commandé le troisième conte, je suis entrée dans une démarche de réflexion plus approfondie et j'ai pensé que je pouvais développer ce thème de la "vie en mer".
Pour chaque conte, j'ai imaginé un héros différent, une matière différente ! Un moyen de locomotion (un voilier, un mollusque, un poulpe), des objets (la nasse). Ensuite, il fallait qu'il y ait évidemment un poisson, ce fut Fifi la sardine. Puis j'ai pensé à un minéral (j'ai écrit un conte avec des grains de sable comme héros)…

 

Aujourd'hui, le slam !


J.A. : Le slam ? C'est votre faute ! Tout a démarré lors d'un séminaire de Fili. Le matin, j'écoute une émission sur Europe 1 où passait Grand Corps Malade qui n'était pas encore connu et d'autres. Ils avaient tous des pseudo. Ça m'a fait tilt ! J'ai pensé, je vais essayer !
J'ai aimé cette idée de poème cadencé. Tout de suite, ça m'a parlé. Je me suis reconnue dans cette musique. En plus, ce que j'écris, il faut que ce soit un plaisir. Et là, ça swinguait. Du rythme et en même temps du sens.


Filigranes : Dans les textes de slam, il y a de l'humour, mais c'est parfois grinçant…
J.A. : Au séminaire de Fili, j'avais écrit quatre ou cinq textes, mais comme pour les contes, je ne pensais pas que ça pouvait déboucher sur quelque chose. En novembre 2006, je suis partie faire une retraite à l'ashram d'Arnaud Desjardins.
Dans cet ashram existe une ancienne Orangerie transformée en petit théâtre où, tous les samedis soirs, est donné un spectacle d'une très grande qualité. Ceux qui en ont le désir ou qui souhaitent faire l'expérience de la scène le peuvent. P. le régisseur, exprime très bien ce qui se passe dans un spectacle : côté acteur, c'est une démarche très complète qui implique le corps, le mental, les émotions ; côté spectateur, ce qui encombre, ce sont les jugements, les opinions, les pensées…
Je suis montée sur scène, je ne vous dis pas le trac ! Mais j'ai dit trois textes. Le lendemain, une amie de là-bas qui avait fait du théâtre, m'a encouragée à continuer. Chaque fois je tombe sur des gens qui m'encouragent !


Filigranes : comment cela se passe, l'écriture d'un texte de slam ?
J.A. : Ce qui, dans le slam, m'a intéressée, c'était cette idée du quotidien (dans les objets, dans le langage) ; ne pas être trop dans l'abstrait, quoique…
Je suis partie sur le ménage, la cuisine, les fringues. Le texte "La mélancolie" démarre avec "Y a des matins chagrins…" C'est l'incipit. Tant que je le trouve pas, ça ne marche pas. Après, c'est assez mystérieux. Je joue sur des sonorités, chagrin, matin, déprime, clandestine, ose, pose… Dans ce vrai travail de recherche de rimes, je ne sais pas ce que je vais trouver. Je reprends presque chaque mot, pour choisir celui qui ira le mieux, pas forcément le plus "joli".


Filigranes : et la scène ?
J.A. : Ce qui me frappe le plus dans l'univers du slam s'apparenterait plutôt à une soif intense de prise de parole, de revendication d'un droit d'écrire et de dire de la poésie, de la fierté d'y arriver, d'OSER !
Il y a une dynamique, une énergie. Scène ouverte, micro ouvert, un texte dit, un verre offert, c'est magnifique ! La seule règle que j'ai vu appliquer ce sont les trois minutes, le texte lu ne doit pas dépasser trois minutes.


Filigranes : tu t'inscris en faux contre la morosité ambiante, tu veux faire sourire quand même...
J.A. : Robert Guédiguian, un Marseillais (!), dit "il faut ré-enchanter le monde". Je me place dans cette optique. Écrire des textes politiques ou sur la face noire de la société, ou verser comme beaucoup dans la démagogie, ce n'est pas ce que j'ai envie de faire.
Matthieu Ricard, le porte parole du Dalaï Lama, qui réside une grande partie de l'année au monastère de Shéchèn au Népal, photographie depuis quarante ans des maîtres spirituels, l'art et les paysages du Bhoutan, du Tibet. Certains lui ont reproché d'avoir fait des photos merveilleuses alors que le Népal est un des pays les plus pauvres du monde. Ce ne sont peut-être pas ses mots exacts mais le sens y est, il a répondu : "Oui, la pauvreté, la misère sont présentes dans ces pays, tout le monde le sait, mais je choisis de montrer qu'il n'y a pas que la pauvreté et la misère".


Filigranes : quand sais-tu que ton texte est fini ?
J.A. : Quand je pense qu'il n'y a plus rien à ajouter ! Ce que j'aime dans le slam, c'est ce condensé qui, en très peu de mots, fait passer des choses essentielles. "Offrir la réflexion la plus profonde en un minimum de mots possibles" (Ma Renu, Introduction à Vivre sa paix intérieure de Baba Hari Dass).

 

Profondément optimiste


J.A. : Oui, je me demande si cet optimisme n'est pas comme cette forme d'élégance, de politesse que l'on pratiquait chez moi et de ce côté festif dans lequel j'ai été élevée. Chez nous, on ne se laissait pas abattre. Il y avait une joie de vivre. Mon père râlait, pestait, mais disait : "Le mur des lamentations, c'est à Jérusalem !".
J'ai été une petite fille gâtée pourrie et tout d'un coup à vingt ans, je me suis retrouvée opérée de la colonne vertébrale, puis je suis restée allongée pendant trois mois dans une coquille de plâtre. J'ai porté un corset pendant un an. J'ai vu le monde avec d'autres yeux. Je n'en parle jamais, mais j'ai décidé finalement que cela ne servait à rien de pleurer. Maintenant, il faut faire avec ! Je me demande si ça ne m'a pas donné comme une énergie…


Filigranes : d'aucuns (pas nous) te diront que le slam ce n'est pas de la poésie. Pourtant, quand on entend les slameurs, on perçoit bien l'écriture, même quand elle tente de se gommer...
J.A. : Le slam, c'est de la poésie vivante qui est descendue dans la rue et s'est engouffrée là où elle n'avait pas droit de cité. Elle est un droit de réponse poétisé à la société. Elle est haine transformée en poème, de la violence qui danse sur des mots.
Je pense que la méconnaissance du slam va de paire avec une forme de conservatisme. La poésie dans l'antiquité était différente de celle des troubadours. Les poètes d'aujourd'hui ne s'expriment plus à la façon de François Villon, les vers de René Char n'ont plus rien à voir avec ceux de Baudelaire. Quand Prévert a publié ses premiers textes, d'aucuns se sont récriés, les poèmes d'Alan Ginsberg ont provoqué des tollés… sans oublier John Cage et je connais des allergiques aux haïkus… Au fait… qui écrit encore des sonnets ?
Ce que j'aime dans le slam, c'est que cela a du sens. Il faut qu'un écrit ait du sens sinon c'est un écrit perdu. Panaït Istrati écrivait : "les rêveurs sont le sel de la terre" mais aussi "qu'il fallait croire aux enseignements que l'on peut tirer de la lecture". Alors si le texte est trop hermétique, que va-t-on en retirer ? La poésie trop abstraite ne me parle pas.

 

Une meilleure connaissance de soi et des autres


J.A. : L'écriture, je m'y autorise enfin - c'est AUSSI un chemin spirituel. Une meilleure connais-sance de soi et des autres, une approche de la vie moins conflictuelle, un certain détachement par rapport à ce qui nous arrive, un travail sur les émotions.
Ecrire, c'est un peu comme une méditation, apprendre à dire oui à ce qui vient, à accepter. Non pas un détachement de tout, un désintérêt mais tout le contraire. C'est une empathie avec les choses, avec les gens. C'est le choix d'un autre angle de vue. C'est voir comment fonctionne le mental et ses pièges, c'est être attentive aux détails : être dans l'instant, aller vers une sorte de subtilité nouvelle.

 

Cet entretien a été réalisé par
Odette et Michel Neumayer

 

Ecouter "Philomène et la nasse rebelle",
Un conte méditerranéen dit par Jeannine Anziani.
(Fichier mp3, durée 10 min.)

 


 

 


 
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