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L'Artothèque Antonin Artaud

L'Artothèque Antonin Artaud (artothequeantoninartaud. fr) est née en 1988 dans le lycée du même nom. Elle est animée par une équipe d'enseignant-e-s du lycée. Filigranes s'est intéressée à cette aventure collective, à ce labeur acharné et bénévole qui ici et là fait écho à la fabrication de notre propre revue, mais surtout interroge notre propre rapport à l'artiste, à l'œuvre et sa diffusion. Une entreprise dans laquelle sont associés élèves et enseignants, adolescents et adultes au sein d'un établissement scolaire !

Nous avons rencontré Gérard Fontès (arrivé à l'Artothèque en 1993), Laure-Anne Fillias-Bensussan (arrivée en 2005), Marie-Christine Garcin (arrivée en 2011), tous trois enseignants. Ils nous racontent.

 

L'artothèque, le projet initial

L'artothèque : En 1988, le lycée avait un côté un peu expérimental, on y créait la section théâtre et pas mal d'activités associatives. La documentaliste et deux autres enseignants ont eu l'idée première de monter un fonds constitué de reproductions qui pourraient être empruntées comme des livres. Puis le projet a mûri, soutenu par des artistes. Il est devenu celui d'une artothèque.

Au départ, une centaine d'œuvres nous ont été données par divers artistes. Une salle dédiée a accueilli une 1ère exposition : 16 mars 1988, enlèvement immédiat. On a fait un accrochage et les gens pouvaient partir avec, faire un emprunt. Aujourd'hui, avec les achats qui ont suivi, le fonds compte plus de 500 œuvres.

L'Artothèque est une association hébergée par le lycée qui compte environ une cinquantaine d'adhérents (principalement des professeurs). Elle rayonne sur Marseille mais nos œuvres sortent aussi : à Aubagne par ex. (Les Pénitents noirs) pour une exposition sur la couleur.

Filigranes : Emprunter des œuvres ? Les rapporter chez soi ?


Il s'agit d'amener des publics qui, pour des raisons financières ou socio-culturelles, ne se tournent pas vers l'art (et l'art contemporain en particulier). Àà l'idée d'installer une œuvre dans leur univers intime, de la fréquenter, de dialoguer avec elle.


Qui emprunte ?

Les personnels du lycée, les élèves, des collectivités, mais de fait les enseignants sont plus nombreux à le faire. Pour les élèves c'est plus compliqué de transporter les œuvres dans le bus ! Parfois cela les angoisse d'accrocher une œuvre chez eux :
"Où vais-je la mettre ? Ça va pas avec mes posters ! Que vont dire mes parents ? Et si ma petite sœur écrit dessus ?"
Constat : l'élève ne voit pas toujours l'intérêt d'emprunter une œuvre sur un temps assez long. Elle est souvent considérée comme une image qu'il suffit d'avoir vu une fois, comme si elle n'avait plus rien à nous dire, si elle n'avait aucune épaisseur. Il y a une grande différence entre voir et vivre avec !

Il faut donc beaucoup d'énergie pour lancer les prêts et ça marche bien certaines années. Certains profs parviennent même à faire emprunter des classes entières. Il leur faut alors donner la priorité à la formation humaine, esthétique et pédagogique plutôt qu'à l'impératif des programmes. Pour les enseignants de sciences et techniques, cela suppose du courage ! Les "littéraires" insèrent plus facilement la démarche dans la logique de leurs projets, mais ils courent quand même après le temps !

Et parmi les adultes ?

Les autres personnels empruntent. Le prêt est aussi ouvert aux autres collectivités : écoles, Foyer de jeunes mères, Foyer pour personnes handicapées, crèches… Elles nous demandent souvent ce qu'on peut faire à partir de tel thème, quel accrochage cohérent réaliser qui se rapproche de leurs propres projets ! Enfin, de plus en plus d'œuvres sont empruntées par les professeurs d'art plastiques de collège, sollicités à organiser des expos pour leurs classes et soucieux de faire travailler à partir de véritables œuvres… et non de reproductions.

 

Nicolas Deplat

(c) Nicolas Desplats
(artothequeantoninartaud.fr)

 

 

Expos, publications, rencontres, site : le projet se développe

L'objectif majeur est de permettre au public scolaire de rencontrer l'artiste qui peut donner ses réponses, parler du chemin qu'il suit, expliquer ce qu'est la création pour lui, à quelle quête, à quel besoin elle correspond, quel sens elle revêt.
"Qu'est-ce que c'est ?, "Je pourrais le faire !" ou "C'est laid !" : ces propos, chacun a pu les entendre face à des œuvres "imperméables". Si une vidéo permet de voir ensemble ce que fait l'artiste, on revient à l'expo avec un autre regard.
Quand en plus les artistes sont là… quand on rencontre ces personnes qui donnent beaucoup d'énergie et ne gagnent pas beaucoup d'argent, les questions des élèves se décalent : "Pourquoi fait-il (elle) ça ? Pourquoi passe-t-il (elle) sa vie à faire ça ?"

Ils/elles prennent soudain au sérieux ce qui ne leur paraissait pas sérieux ! La rencontre fait que quelque chose se passe, on voit quelqu'un qui ne se moque pas de nous, qui a engagé une partie de sa vie, voire sa vie entière dans la création artistique.
Les œuvres ne sont plus regardées de la même manière : les élèves reconsidèrent la facilité avec laquelle ils "évacuaient" auparavant un travail et révisent leurs jugements "à l'emporte-pièce", notamment devant des gestes artistiques apparemment simples.

Des œuvres inaperçues avant s'éclairent par la fréquentation de l'artiste, de sa démarche, de ses travaux… Pour nous adultes, fréquenter pareillement des artistes ne nous fait-il pas accéder à ce à quoi nous n'aurions pas pu accéder autrement ? N'avons-nous pas besoin nous-mêmes de cette
rencontre ?

 

Pourquoi s'engage-t-on en tant qu'enseignant dans la vie d'une artothèque ?

Le travail collectif est une motivation essentielle pour nous, la dizaine d'enseignants de l'association. Il enrichit sphère privée et sphère professionnelle. On s'ouvre au monde, à celui des artistes, au travail d'édition et de galeriste. Sans parler du travail collectif d'écriture du cahier de l'expo, lié aux entretiens avec les artistes. Entre nous, une forme d'amitié s'est nouée avec le temps.
Au départ, cela paraît compliqué et très prenant, et de fait, ça l'est ! Ce qui nous motive et nous passionne, c'est la curiosité, la découverte des artistes. On peut aussi vouloir aller "à l'école des artistes", voir comment ça marche, comment ils créent. C'est une activité dans laquelle on se sent pleinement utile. Toute démarche de création peut pétrir les âmes, les faire grandir. Lorsque l'étincelle ou la joie sont là, c'est très exaltant.
Ces expériences, qu'elles passent ou non par des ateliers et des créations des lycéens, sont marquantes et constituent des moments magnifiques.
La politique de l'artothèque est aussi celle de l'imprégnation : la salle d'exposition est attenante au CDI et les élèves peuvent venir y travailler, ce qui leur permet de fréquenter les œuvres.

 

Marie Morel

(c) Marie Morel, La nuit du désir
(artothequeantoninartaud.fr)

 

 

Un travail dans la durée

Et le choix des artistes ? C'est un travail de galeristes !

En amont, il y a les visites d'ateliers, les expos, les vernissages. Il y a aussi deux grandes opérations à l'automne : les ouvertures d'ateliers à Marseille ; le voyage à Vaison-la-Romaine à l'hôtel Burrhus qui organise Supervues et où on peut rencontrer en un seul lieu une trentaine d'artistes. Les artistes que nous connaissons nous en recommandent aussi et d'autres nous sollicitent.

Dans nos choix, il y a, pour des raisons économiques, esthétiques et pratiques, des types d'œuvres assez peu représentées. On a principalement des œuvres murales. Les volumes qui exigent une logistique plus lourde sont plus rares. On ne peut pas pour autant parler d'un "style" artothèque. Un artiste peut être accepté même si toute l'équipe n'est pas passionnée. Il suffit que quelques personnes soient prêtes à porter le projet. C'est une façon de s'ouvrir, de faire l'effort d'aller vers ce qu'on n'aime pas toujours spontanément, et le plus souvent, en cours d'expo, on est contents ! Ça marche aussi au coup de cœur.

L'été, nous déterminons la programmation de l'année : avec trois expos par an, pas toutes monographiques, cela peut faire beaucoup d'artistes ! Un des critères importants est la qualité de contact et de parole que l'artiste pourrait avoir avec une classe, même si rien n'empêche l'exposition d'artistes pas disponibles ou "pas faciles". Quant à la cohérence, on peut y penser… mais elle se construit aussi parfois a posteriori.

Avec Partager les murs, nous avons aussi essayé l'exposition collective. Ce projet est né du constat qu'on avait tendance à exposer des gens de notre génération, d'où un manque de contacts avec des artistes plus
jeunes, autour de la trentaine. L'idée était donc de présenter sur un an ou deux une quinzaine d'artistes, au lieu de trois, en constituant de petites équipes chargées chacune de l'intégralité du suivi complet du travail : je choisis un artiste, je fais l'entretien, je prévois son mur d'exposition.

Le rôle du catalogue

Le cahier qui accompagne chaque expo est constitué par un entretien avec l'artiste accompagné de la reproduction de certaines œuvres.

Pour l'entretien, en général, nous allons dans l'atelier de l'artiste, sans préparation, chacun avec nos questions, nos entrées dans son travail. L'entretien paraît donc très décousu.

L'important, ce sont les questions qui naissent de ce qu'on voit, de ce qui se passe, de l'écoute de l'artiste parlant de ce qu'il a fait. Dans les coq-à-l'âne ou les digressions, se dissimulent parfois des choses sur lesquelles rebondir.

Il arrive que nous les aidions à reformuler des choses qui n'étaient pas claires. C'est aussi une question d'écoute. En fait, l'entretien est le moment où on entre dans le boulot de l'artiste avec lui, ce qui permet de publier ensuite une parole de l'artiste qu'on ne retrouvera pas dans d'autres monographies.

Certains artistes préparent un discours et attendent ce moment pour "poser" une parole. C'est intéressant, mais la difficulté est de les faire dérailler, sortir du discours préparé. D'autres par contre ne sont pas des gens de parole, mais d'yeux et de mains. À la fin d'un entretien pourtant très riche, nous nous demandons parfois comment lui donner quand même une forme publiable.

Quid de la transcription ?

Dans ce moment, il y a une tension entre la volonté d'une transcription brute intégrant les hésitations, les silences, aussi fidèle que possible à la parole de l'artiste, et la tentation d'efficacité : en même temps qu'on transcrit, on anticipe sur le texte final, donc on réécrit…

Lorsqu'on s'est écartés d'une piste, on repose la question. Il y a beaucoup de travail partagé : que de moments passés sur telle ou telle formulation, sans compter les allers-retours avec l'artiste.

 

L'entretien est un travail d'architecture

Que d'échos avec notre travail à nous à chaque Cursives !

L'entretien est un travail d'architecture : soit on garde le fil du texte, soit on le recompose et on détaille des éléments, mais toujours sur une transcription la plus brute possible.
Quand c'est validé par l'équipe, par l'artiste, on passe à la réécriture, qui consiste surtout à réduire - en gardant les phrases, les mots - jusqu'à obtenir une épure qui paraît tenir. À la fin seulement on réécrit un peu, à cause de l'oral déjà et puis parce qu'il faut raccourcir. C'est une grosse discipline collective, une responsabilité, car on se doit d'être fidèle et exigeant : les débats interprétatifs sur le sens d'une phrase renvoient à l'œuvre et nous font cheminer ensemble. Heureu-sement, l'artiste a le dernier mot !

Certains artistes souhaitent donner un texte, d'autres, très rarement, n'ont pas voulu que leur entretien soit publié parce qu'ils préfèrent laisser le dernier mot au visuel. Mais ces cas sont exceptionnels et l'entretien est vraiment notre marque de fabrique.
Filigranes : Comment est-il fabriqué concrètement, ce cahier ?

Avant on employait des feuilles de papier, des images découpées aux ciseaux, des textes qu'on déplaçait de gauche à droite… on utilise aujourd'hui des logiciels que la plupart des artistes maîtrisent. Ce qui fait que les artistes travaillent la maquette de leur cahier, et nous, nous nous attachons principalement au texte. On n'a donc jamais le même modèle de publication mais à l'intérieur d'un format qui reste homogène.

Quel est le destin de cet écrit ?

Tirés à 500 exemplaires, la règle veut que tout artiste ayant exposé puisse avoir les cahiers qu'il veut (100 en règle générale). Nous donnons aussi les cahiers à toute personne ou toute structure susceptible d'être utile à l'artiste. Les adhérents à l'artothèque les reçoivent et ceux qui viennent au vernissage peuvent l'acheter.

Marie Ducaté

(c) Travaux d'élèves réalisés à partir du travail Le chanteur (de Marie Ducate)́.
L'artiste était en résidence à l'école maternelle Parmentier
artothequeantoninartaud.fr

 

L'accrochage

Nous faisons l'accrochage des œuvres en accord avec l'artiste et aussi concrètement avec lui. Puis c'est le vernissage, qui suppose une organisation et de la communication.

Le cahier doit être prêt ce jour-là. Le vernissage est le moment évnement où les visiteurs extérieurs sont les plus nombreux à l'exposition ; le reste du temps, la situation excentrée du lycée rend les passages plus
sporadiques. Ensuite les classes viennent devant les œuvres, à la rencontre de l'artiste.

Rebonds

Mis à part le dialogue avec l'artiste, avez-vous expérimenté d'autres formes de rencontre, de participation des élèves ?

Les élèves de la section théâtre (il n'y a pas de section d'arts plastiques dans ce lycée) travaillent avec les œuvres de l'expo, en dialogue avec elles, soit par le biais d'improvisations basées sur l'imaginaire, la matière et le sensoriel.

Soit en les reliant avec des projets scéniques en cours : questions d'espace, technique et gestuelle de création, qui peuvent aussi rebondir sur les thématiques évoquées dans l'expo.
De là, dans la salle d'exposition même, les présentations du travail théâtral réalisé : des "lectures - mises en espace", le plus souvent à l'occasion d'un vernissage, qui sont des rebonds, des échos créatifs de l'expo.
Il y a aussi, non pas des ateliers d'écriture stricto sensu, mais de l'écriture à partir de l'expo : cela peut-être simplement une mise en mots de leurs impressions, un jugement esthétique ou un travail d'imagination à partir des tableaux exposés.
Il peut aussi y avoir un travail plastique avec un artiste : les formes sont très variables et dépendent de l'expo comme du travail de l'année. Un professeur de philo propose parfois des sujets, pour lesquels les élèves appuient leur réflexion sur les œuvres…

 

Et du côté des financements ?

Une fois l'expo passée…

L'expo est suivie par l'achat d'une œuvre pour le fonds, qui est depuis peu répertorié sur le site. Notez bien que le financement du projet est assuré par la DRAC, la Ville de Marseille, le Rectorat, le Conseil Général, ce qui implique pour l'association un gros travail de demandes de subvention et de bilan du travail réalisé.

Et puis, dans la durée, nous restons en contact avec les artistes et les retrouvons pour d'autres projets (porte-folios, expos).

 

Sur le web

Pourquoi le site ? C'est que notre catalogue était incomplet et l'accès aux œuvres, difficile. Mais, pour créer un site, il fallait faire une photo numérique de chacune des œuvres de toute la collection.
Tant qu'on n'avait pas trouvé la solution pour ces 550 prises, cela semblait compliqué et cher. Les photos ont finalement été réalisées par les élèves de la section photo du lycée professionnel Blaise Pascal.

Ce travail assez fatigant (pour ce qui concerne la manutention des œuvres) et long (pour la prise de vue elle-même) a été intégré dans leur projet de l'année. La création du site, depuis la quête d'une solution jusqu'à son ouverture, a pris un an environ.
Il a fallu rédiger un cahier des charges et faire appel à un graphiste, que nous avons rencontré plusieurs fois de manière à prendre conscience du possible, en fonction de notre budget.

Nous, les enseignants, avons pour cela fourni les photos ainsi que toute la partie texte et les références des œuvres.

Et les mots clefs ?

En confectionner la liste a été un gros travail : nous nous sommes réunis plusieurs fois pour trouver les mots clés de chaque œuvre, une par une, de manière à aider la personne - élève ou enseignant - qui vient sur le site à chercher et trouver. Globalement nos mots clefs s'ajustaient mais nous pouvions aussi avoir des perspectives très différentes. Les mots qui renvoyaient à un jugement, ou ceux qui ne revenaient pas assez souvent ont été éliminés. On ne sait cependant pas s'ils sont souvent utilisés sur le site, ou si, en fait, les visiteurs regardent tout simplement les tableaux.

Mais il semble que ce site plaise, on a eu cette année des emprunts liés au site. C'est un outil indispensable à toutes les personnes extérieures au lycée. Le site pose cependant la question de l'image : l'expo Sortir de la réserve où nous avons accroché en rangs serrés toute la collection entre la salle d'expo et les réfectoires, et quelques lieux du lycée, à la manière des anciens musées, est partie de là. Sur le site, ce sont des images. Les œuvres, il faut venir les voir sur les murs.
Par ailleurs, un site, il faut le faire vivre et le faire évoluer : pour cela, la plupart des artistes nous fournissent un fichier numérique de leurs productions.

Nous avons appris à intégrer nous-mêmes sur le site les nouvelles œuvres au fur et à mesure des expositions. Mais cela prend du temps. Nous sommes également adhérents à Marseille expos, un réseau de galeries et de musées marseillais qui font paraître sur leur site les informations que nous leur envoyons.

 

Nuage de mots

 

Pratiquer le dialogue arts plastiques / écriture

Vous avez mis en place récemment un projet liant arts plastiques et écriture…

Le projet Christian Garcin Vies Volées vient d'une expo, Ekphrasis, organisée par la Galerie du Tableau (Marseille).
Des textes avaient été commandés à des écrivains, puis confiés à des plasticiens qui avaient produit une œuvre en rapport avec un texte.

Nous nous sommes dit qu'il serait intéressant, ici aussi avec nos élèves, de faire dialoguer des textes et des œuvres. Nous avons décidé de travailler sur un texte complet, le genre n'était pas fixé au départ.

Nous voulions un auteur de la région de manière à ce qu'il puisse venir facilement nous rencontrer. Nous voulions aussi qu'il soit lisible par les élèves. D'où Vidas de Christian Garcin (des récits de vies, certaines imaginaires, d'autres réelles, de trois à six pages). Nous avons alors donné un exemplaire de ce livre à sept artistes déjà exposés, qui connaissaient notre démarche.
Ils ont été partants et nous ont fait confiance. Nous avons organisé des réunions, afin de mettre les artistes et l'écrivain en dialogue. Parallèlement, il y a eu des ateliers d'écriture. Les élèves de certaines classes ont travaillé sur le livre de Garcin, ainsi que ceux de l'option théâtre. Pour le vernissage, des textes ont été lus. Il y a eu aussi deux ateliers de pratique artistique.

L'exposition contenait des œuvres plastiques, des extraits des textes. L'atelier théâtre a proposé des lectures. Les artistes ont travaillé très différemment : parfois sur l'objet livre, sur l'impression d'ensemble ; parfois sur certains textes particuliers ; ou encore sur la démarche de l'écrivain ("Dire une vie en quatre pages").

Une classe de 3ème du collège voisin a lu certains textes, des élèves de 2nde également. L'intérêt était de montrer qu'une même œuvre peut susciter plusieurs interprétations, être abordée différemment.

Quelle est la place des textes d'élèves dans le cahier de l'expo ?

Des écrits d'élèves figurent dans certains cahiers, comme dans l'expo du printemps 2014.

Sur le thème Écrire le paysage nous avions demandé à plusieurs classes de choisir des tableaux puis de les "défendre" pour l'exposition à venir. L'expo avait été construite à partir de leurs choix. Les élèves avaient le choix : discours critique, évocation poétique, etc. Ils ont produit des textes qui figurent dans la publication du cahier.

 

Christian Garcin

Christian Garcin et une classe de 2ème

 

Qu'est-ce qui vous mobilise actuellement ?

Nous sommes en ce moment dans une dominante peinture. Les lecteurs de la revue sont les bienvenus à notre expo en cours, super goütte qui accueille Christophe Boursault, Denis Brun, Nicolas Desplats, Charles Gouvernet, Mathieu Montchamp. L'exposition suivante sera consacrée à Jean-Jacques Ceccarelli. Pour la saison prochaine, on accueillera Nicolas Pincemin puis Armelle de Sainte-Marie.

Pour nous retrouver et s'abonner à nos invitations :

artothequeantoninartaud.fr

 

Jean-Jacques Cecarreli

(c) Jean-Jacques Ceccarelli
artothequeantoninartaud.fr



 

 





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les photos reproduites ici

sont protégées.

(c) Artothèque du Lycée Antonin Artaud

 

 

 

 

 

Nicolas Desplats

Marie Morel

Marie Ducaté

Edmont Garcin

Jean-Jacques Cecarrelli

ici reproduits

 

et une centaine
d'autres artistes

 

sont à découvrir

 

- oeuvres et entretiens -

 

sur le site

 

artothequeantoninartaud.fr