"D’abord une
première lecture et le jugement intérieur tombe : « je n’aime pas
ça, ce texte ne me plaît pas du tout. » Que faire alors ? En rester
là ?
Me rappeler que parfois je n’appréciais pas spécialement par exemple
un texte paru dans Filigranes et qu’ensuite, en l’entendant
lu à voix haute par quelqu’un, je l’avais découvert sous un autre
angle. Et du coup aimé. Savoir aussi que bien sûr, comme dans la
peinture, l’architecture, la musique, et même la cuisine, chacun a
des goûts totalement subjectifs.
Souvent question
lecture, un tel est enthousiasmé par un récit que personnellement je
n’ai pas spécialement estimé. Donc, par rapport à Filigranes,
le texte que je n’aime pas, je le relis. Une fois, deux fois, trois
fois avec attention.
Ensuite plusieurs possibilités :
1/ Finalement ce texte n’est pas mon préféré, mais il ne me déplait
pas tant que ça et j’y ai même trouvé une perspective non vue à la
première lecture.
2/ Ce texte est difficile à lire pour moi, qu’a voulu dire
l’auteur ? Il y a forcément un chemin à faire. Essayer de comprendre
où l’écrit doit m’amener.
3/ Impossible d’aimer ce texte. Mais pourquoi, au nom de quoi ou de
qui dois-je aimer tout ce qui s’écrit ?"
Il n’y a rien à faire !
Je n’y arrive pas. Toujours, toujours le sens me rattrape…" Le
phénomène est totalement subjectif !"
Jeannine Anziani